Paris 8 - fac différente et adaptée aux étudiants ?

NON MAIS LAISSEZ MOI RIRE !!!

Je suis venue à Paris 8 par choix, j'étais acceptée à Créteil et la Sorbonne Nouvelle mais j'ai aimé l'histoire de Paris 8, son parcours atypique, l'enseignement alternatif !

Une fois arrivée, je n'ai pas eu à me plaindre et partout j'ai pu lire "ne restez pas en difficulté, parlez-en" et effectivement, malgré un secrétariat pas très présent, M. Froissart a toujours répondu dans les délais les plus brefs aux mails des différentes personnes que j'ai pu croiser.

Alors, quand j'envoie un premier mail argumenté en demandant une dispense d'assiduité pour ne pas être déscolarisée pendant un semestre, en prouvant ma bonne volonté, en expliquant que j'ai vraiment envie de valider des cours ce semestre et ce malgré mon handicap temporaire (ma grossesse), quand je suis obligée de relancer (avec en copie Froissart et les deux secrétaires) pour avoir une réponse et que le seul message que je reçois c'est ce bref et froid de la part de Chadia :

"Bonjour,

Même dans votre cas, il n'y pas de dispense d'assidiuté, si vous ne pouvez pas faire
ce semestre, vous reprendrez vos études en septembre prochain"

Ca me donne envie de pleurer !!! C'est pousser les étudiants à la démission !! C'est les empêcher d'avoir accès à la formation et de valider leurs cours ! C'est injustifié !

Je suis déçue, blasée, fatiguée. J'ai envie de tout laisser tomber... et dire que je croyais vraiment que c'était une fac dans le dialogue, le partage, où on donnait aux étudiants la possibilité d'aller au bout de leurs choix !

J'ai envoyé un mail au VP étudiant (=Président du bureau de la vie étudiante) et à la direction des études et de la vie universitaires.

J'hésite aussi à contacter l'UNEF - je suis pas hyper fan mais je connais pas d'autres syndicats et ils ont des élus partout.

J'espère avoir des réponses avant de massacrer quelqu'un.

Il y a SUD aussi comme syndicat. Et l'UEC, pourquoi pas... Enfin contacte plus de gens que tu peux pour faire du forcing au secrétariat et à l'administration, mais ne laisse pas tomber car on ne peut pas t'abandonner de cette façon-là. Tu n'as quand même pas choisi de ne pas pouvoir suivre les cours à cause de la grossesse, s'ils ne sont pas capables de faire une exception dans ton cas ils sont des abrutis.

Sinon l'esprit de dialogue à la fac est constamment menacé par sa structure excessivement désorganisée qui favorise d'un côté la création de féodalismes particuliers au sein des divers départements et de l'autre côté une administration de plus en plus rigide (à cause hélas de son budget très réduit et de son de plus en plus insignifiant à l'intérieur du monde universitaire qui l'oblige à se plier aux diktats bureaucratiques plus que d'autres établissements plus cotés). Cela ne t'aide sans doute pas à résoudre ton problème, mais mes expériences concernant Paris 8 m'amènent à dire que les choses que tu pensais de l'établissement ne sont pas que des chimères, et c'est peut-être pour ça que la désillusion est encore plus amère quand on se rend compte que c'est pas toujours comme on se l'imaginait.

Andréa t'es génial... tu me reboostes !

T'as raison, je ne vais pas laisser tomber... OK je suis enceinte mais je ne vois pas pourquoi je devrais pâtir de cette situation alors que je leur propose des solutions pas complétement délirantes : dispense d'assiduité, examen final au lieu du contrôle continu et éventuellement rattrapage. Pour le reste, je me débrouille. Je m'engage à récupérer les cours et à m'investir, malgré ma situation particulière. Je suis investie et je fais preuve d'une réelle bonne volonté, si je ne peux avoir que ce genre de réponses, c'est qu'ils ne souhaitent pas la réussite de leurs étudiants ! quel manque de soutien !!

Effectivement, la chute est d'autant plus grande que j'ai peut-être idéalisé la mentalité de cette fac. Je pensais que malgré les réformes continues du gouvernement, elle s'obstinait à suivre la ligne de conduite instaurée dans les années 70 et qui font que je la trouvais intéressante.

Je vais contacter les gens de SUD et l'UEC (Christelle, si tu passes par là... ) et continuer à insister jusqu'à ce que ça passe... Punaise c'est pas la lune que je leur demande, ça ne leur demande AUCUN investissement et il n'y a pas de conséquences pour eux !

Je ne leur ai pas encore répondu, j'attends d'avoir des retours des personnes que j'ai contactées... mais j'ai RDV demain pour l'inscription pédagogique et je leur dirais ma façon de penser.

N'abandonne pas sur l'avis de la secrétaire... C'est pas elle qui décide de toute façon!
Tu es dans ton bon droits !!

Zimara a écrit:N'abandonne pas sur l'avis de la secrétaire... C'est pas elle qui décide de toute façon!
Tu es dans ton bon droits !!

Ben elle n'a pas répondu à mon premier mail.
Je l'ai relancée avec Froissart en copie et là j'ai eu une réponse... donc je suppose qu'elle a répondu en concertation avec lui, non ?

Maritournelle a écrit:Effectivement, la chute est d'autant plus grande que j'ai peut-être idéalisé la mentalité de cette fac. Je pensais que malgré les réformes continues du gouvernement, elle s'obstinait à suivre la ligne de conduite instaurée dans les années 70 et qui font que je la trouvais intéressante.

La fac a bien essayé de garder la même ligne qu'elle avait à sa fondation même jusque dans les temps récents, mais elle ne peut pas faire ça toute seule indéfiniment surtout si on sape ses sources de financements. Même au département de philo on a résisté vraiment très longtemps à la soumission aux politiques gouvernementales, jusqu'à ce qu'on ne nous a tout bonnement supprimé un poste au secrétariat (sur deux) et nous confirmé le non remplacement d'un poste de prof sur deux, fait assez grave en soi pour un département qui va avoir une bonne partie de ses profs de pointe qui partent à la retraite d'ici 2 ans.
La liberté d'expression à tout prix est chose très honorable, mais on voit bien que ça a un prix...

Concernant ton cas spécifique, je crois que tes soucis dépendent aussi du fait que t'es inscrite dans le cursus le plus sélectif de la fac, ce qui les oblige probablement à être beaucoup plus stricts à l'égard de la présence en cours, notamment lorsque les enseignements dispensés demandent une participation active de l'étudiant et ne peuvent pas être remplacés par l'étude chez soi.
Mis à part les explications empiriques, mon expérience à la fac me suggère que gueuler de manière modérée mais sans crainte c'est suffisant pour faire reculer dans leurs décisions même les secrétaires les plus obtus (lesquels sont souvent plus ignorants que toi à l'égard de ce qu'on peut faire ou ne pas faire), ne désiste donc surtout pas, car des amenagements sont toujours possibles même si au secrétariat ils sont sans doute trop fatigués (je plaisante) pour se donner la peine d'en imaginer. En tout cas t'as tous les droits de demander et d'obtenir qu'on s'occupe de ta situation.

Je ne sais pas comment fonctionne le département d'info-com mais en tous cas, je t'encourage à te défendre. Je ne suis pas spécialiste, mais je ne vois pas pourquoi une dispense d'assiduité ne serait pas recevable dans ton cas, d'autant plus si tu as assisté aux cours au début du semestre. Et au pire, tu devrais pouvoir passer le rattrapage. Je t'invite aussi à contacter des étudiants syndiqués.

Courage !

Spiegelglas a écrit:Concernant ton cas spécifique, je crois que tes soucis dépendent aussi du fait que t'es inscrite dans le cursus le plus sélectif de la fac, ce qui les oblige probablement à être beaucoup plus stricts à l'égard de la présence en cours, notamment lorsque les enseignements dispensés demandent une participation active de l'étudiant et ne peuvent pas être remplacés par l'étude chez soi.
Mis à part les explications empiriques, mon expérience à la fac me suggère que gueuler de manière modérée mais sans crainte c'est suffisant pour faire reculer dans leurs décisions même les secrétaires les plus obtus (lesquels sont souvent plus ignorants que toi à l'égard de ce qu'on peut faire ou ne pas faire), ne désiste donc surtout pas, car des amenagements sont toujours possibles même si au secrétariat ils sont sans doute trop fatigués (je plaisante) pour se donner la peine d'en imaginer. En tout cas t'as tous les droits de demander et d'obtenir qu'on s'occupe de ta situation.

Je n'ai choisi que des cours très théoriques pour ce semestre, qui ne m'empêchent à priori pas de travailler à la maison, avec une bonne bibliographe et le soutien des élèves présents en cours. Ils ne m'ont même pas proposé une alternative ou expliqué leur choix, je trouve ça assez radical.

Quant au fait que c'est un cursus sélectif, d'une part je trouve la sélection dans le milieu universitaire complément abhérante dans le sens où des formations plus prisées n'auraient pas à devoir choisir parmi des étudiants candidats. Chacun devrait pouvoir accéder à une formation qui l'intéresse et lui correspond, mais là le problème ne vient plus de l'université mais des moyens qui lui sont donnés (ou pas, justement) : du gouvernement. C'est un autre débat et un autre combat

D'autre part, ça ne justifie pas le manque d'amabilité des secrétaires et leurs réponses péremptoires. Il y a des situations particulières, je ne leur demande pas quelque chose qui soit compliqué à organiser, j'assume et prends en charge le suivi des cours, je leur demande juste de ne pas me pénaliser de ne pas venir à tous les cours (car je compte y aller un maximum tant que je le peux).

Pequecanthropus a écrit:
Je ne sais pas comment fonctionne le département d'info-com mais en tous cas, je t'encourage à te défendre. Je ne suis pas spécialiste, mais je ne vois pas pourquoi une dispense d'assiduité ne serait pas recevable dans ton cas, d'autant plus si tu as assisté aux cours au début du semestre. Et au pire, tu devrais pouvoir passer le rattrapage. Je t'invite aussi à contacter des étudiants syndiqués.

Courage !

Merci de tes encouragements
J'ai contacté Sud, l'Unef pour les syndicats et le VP étudiant reponsable du Bureau des études et de la vie universitaire, ainsi que la direction des études universitaires. A défaut d'agir directement, ils auront peut être des informations sur la dispense d'assiduité et les modalités, que je puisse étayer mon argumentation d'infos concrètes.

Au pire, je me ferais dispenser par mon médecin et j'irais aux rattrapages (parce qu'un prof peut me désinscrire après 3 absences non justifiées) mais je trouve dommage d'en arriver là... rien que par principe, j'ai envie d'aller le plus loin possible. Et si rien ne se débloque, je leur écrirais une lettre ouverte pour leur dire ce que je pense de la façon qu'ils ont de soutenir leurs étudiants..

Niveau syndicat [Mode vomi] seul l'UNEF vaut le coup parce qu'il ont des élus et partout.